La maison Trestler, ou, Le 8e jour d'Amérique: roman
Canada (romans), Oeuvres littéraires (romans)
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Résumé
Il n’est certes pas facile de résumer La maison Trestler, car c’est « à la fois [l’histoire] d’une femme et des femmes, d’un individu et d’une collectivité, d’une existence et d’une époque ». Madeleine Ouellette-Michalska, par l’entremise de sa narratrice,… qui lui ressemble comme son double, puisqu’elle a été, elle aussi, journaliste, a beaucoup voyagé pour participer à des rencontres, congrès, colloques, séminaires un peu partout dans le monde, a épousé un étranger, etc., imagine une romancière qui, à la suite d’une visite à la maison Trestler, décide, après avoir consulté des documents historiques conservés par les nouveaux propriétaires, d’écrire un roman et d’imaginer les personnages qui ont habité ce lieu depuis la fin du XVIIIe siècle. Elle s’intéresse au propriétaire, J. J. Trestler, un mercenaire allemand, venu, mais trop tard, pour participer aux côtés des Britanniques à la défense du Canada contre les envahisseurs américains en 1775. Mais c’est surtout sa fille cadette, née d’un premier mariage, que la romancière met en scène dans cette histoire qui se développe en deux volets. Il y a d’abord l’histoire de Catherine, l’insoumise, qui résiste à son père, qui la déshérite après son mariage, car il la destinait à un riche bourgeois et non à un simple petit commis aux écritures. Soutenue par son mari, la jeune femme, mineure, intente à son père un procès pour récupérer sa part d’héritage qu’elle destine à ses futurs enfants. Avant de mourir, son père accepte finalement de donner satisfaction à sa fille, mais refuse de voir son premier petit-fils. Quant à la deuxième histoire, elle concerne la vie ou le quotidien de la romancière, qui rend souvent visite aux propriétaires de la maison, Èva et Benjamin, en réalité, Judith et Louis Dubuc, qui ont transformé la maison en Centre culturel. La narratrice plonge dans son passé, dans son enfance, qui ne fut pas très heureuse, et fait part de ses angoisses, de ses joies et de ses peines, surtout depuis le départ de son mari, de ses difficultés aussi rencontrées dans le processus d’écriture de son roman, en particulier sur sa cohérence avec l’Histoire et sur la vérité historique.